L’histoire du Muscadet

Le développement des cépages blancs, avant le phylloxéra 

 C’est au Moyen Âge que la vigne s’implante en « Bretagne »

A partir de 1639 les cépages rouges sont remplacés par des cépages blancs provenant notamment de Bourgogne (le Melon de Bourgogne appelé localement « Muscadet »).

En 1888, au moment de la crise phylloxérique, la région n’est plantée qu’en Muscadet (1/3 des plantations) et en Gros Plant (2/3 des plantations).

 A la faveur du développement des stations balnéaires au début du XXe siècle, le Muscadet tient une bonne place dans le monde viticole.

Mais malheureusement, cela ne dure pas… après la seconde guerre mondiale, on commence à le taxer de vin banal

Résultat, dans les années 1960 ont prend la mauvaise décision : 

On étend la zone d’appellation de 9000 à 14000 hectares (on augmente donc la production) alors que la notoriété se dégrade et que les prix baissent.

On entre en crise, une crise de confiance si grave que le Muscadet commence à peine à s’en remettre.

De 1980 à 1990 il sortira provisoirement la tête de l’eau, notamment grâce au marché américain, mais la crise revient rapidement

1) Pour regagner la confiance du consommateur, il faut repenser la vinification et le vignoble

Il faut dès lors expérimenter de nouvelles techniques de vinification pour amener plus d’arômes et de complexité dans le vin :

  • On diminue les rendements
  • les barriques apparaissent
  • On introduit aussi la macération pelliculaire avant la fermentation
  • On maîtrise les « malo » que l’on décide de bloquer.

Pour couronner le tout 5000 ha ont été arrachés depuis 2008, et le poids du négoce est passé de 80 à 60% de la production (de 11000 à 5500 ha).

2) Des producteurs dynamiques (ambitieux ou authentiques) font parler d’eux.

3) En 2011, 3 communes ont été élevées au rang de cru, en 2016, 6 autres !

Ces différentes évolutions génèrent une belle diversité de style et révèlent un réel potentiel qui a d’ores et déjà permit une reconnaissance internationale. C’est finalement sur le plan national que la bataille s’annonce plus rude pour le « Mumu ».